L'après rivage

17.00
On sale
L'après rivage

Impression A3
Jet d'encre sur papier Ivoire 160g
Envoyé à plat dans une grande pochette cartonnée

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Les cérémonies à l'église orthodoxe de Marseille, les expéditions sur les rivages fin-du-monde de Lavera, au milieu des raffineries de pétrole, des torchères et des cheminées fumantes ; enfin la découverte d'un trésor : l'appartement du fondateur de la première asso BDSM en France, mort il y a deux mois, laissant derrière lui des tas de fanzines sur les sxualités hard, photos, VHS, ceintures cloutées, gods, masques en cuir, chaîne... autant de reliques qui témoignent des communautés fetish d'avant les années sida.

Avec ce dessin, j'imagine une paroisse dédiée aux agaves et à nos ancêtres pdées, qui s'ouvre sur des forêts de pins et de pylônes, des lands gorgées de flaques de sel qui décantent lentement au soleil, des semaphore et des phares dressées comme des cierges.

On est à l'embouchure du chenal de Caronte, là où on pêche la daurade, où des tas de tomettes cuisent le long des chemins de fer, et ou les pipelines filent dans la garrigue comme des entrailles.

Sur le dessin, on distingue les tours de distillation, le vapocraqueur, et les cheminées de la centrale thermique, qui butent contre les plages rouillées, là où ça sent le fioul et l'algue brulée, une odeur métallique de chlore et de gaz, de résine et de sel, mêlé à l'anis que dégage les cristes marines.

Les personnages viennent des fanzines et photos trouvées dans l'appartement, notamment une revue sur le fetish du latex, "plan k".

La composition générale du dessin vient du templon (cloison qui sépare l'avant de l'arrière de la nef) de l'église orthodoxe de Marseille, rue de la grande armée.
Les fleurs séchées sont des belle-de-nuit et des sauges à petites feuilles ramassées près des usines.